10 000 pas par jour : mythe, science ou marketing ?

Tout ce que tu dois savoir pour mieux marcher (sans t’obséder)

Personne vérifiant son nombre de pas quotidiens sur une montre connectée lors d’une marche en plein air

Combien de fois as-tu regardé ta montre ou ton application santé en pensant :

"Il me manque 2 000 pas… J’ai raté ma journée" ?

Pas de panique, tu n’es pas seul. L’objectif des 10 000 pas par jour est devenu un standard de la santé moderne. Mais… est-ce vraiment le chiffre magique pour être en bonne santé ?

La réponse courte est : pas exactement.

La bonne nouvelle, c’est que tu peux prendre soin de toi sans t’obséder avec le compteur.

D’où vient la règle des 10 000 pas ?

Beaucoup de gens pensent que les 10 000 pas sont une recommandation médicale, mais leur origine est bien plus curieuse… et commerciale.

En 1964, lors des Jeux olympiques de Tokyo, l’entreprise japonaise Yamasa a lancé un podomètre appelé Manpo-kei, qui signifie littéralement « compteur de 10 000 pas ».

Pourquoi ce chiffre ? Parce que l’idéogramme japonais pour 10 000 (万) ressemble à une personne qui marche. De plus, c’est un chiffre rond, facile à retenir : parfait pour le marketing.

Depuis, ce chiffre s’est ancré dans la culture populaire. Mais la science moderne raconte une autre histoire.

Combien de pas faut-il vraiment faire par jour ?

Aujourd’hui, on sait qu’il n’existe aucun chiffre magique universel. Ce qui compte, c’est bouger davantage si tu mènes une vie sédentaire, pas atteindre un nombre précis.

Les données les plus récentes montrent :

  • 7 000 pas par jour suffisent pour obtenir de grands bénéfices pour la santé.

    • C’est ce qu’a démontré une étude de l’Université du Massachusetts Amherst (Paluch et al., 2021), où marcher entre 7 000 et 8 000 pas par jour a réduit le risque de mortalité prématurée de 50 % à 70 %.
    • Chez les personnes de plus de 60 ans, entre 6 000 et 8 000 pas apportent déjà des effets protecteurs sur la santé cardiovasculaire et la longévité, selon une méta-analyse publiée dans The Lancet Public Health (2022).

Marcher au-delà de ces plages reste bénéfique, mais les effets supplémentaires sont minimes. Autrement dit, tu n’as pas besoin de faire 10 000 pas par jour pour être en bonne santé, surtout si cela te stresse.

Marcher plus, c’est toujours mieux ?

Marcher davantage est positif, mais l’essentiel est de passer d’un mode de vie sédentaire à un mode de vie actif.

Si tu fais moins de 3 000 pas par jour, atteindre 6 000 ou 7 000 pas représente déjà une énorme amélioration pour ta santé.

Pourquoi marcher est-il une habitude aussi puissante ?

  • Régule le métabolisme : marcher après les repas aide à stabiliser la glycémie et favorise la combustion des graisses.

  • Protège le cœur : améliore la circulation et abaisse la pression artérielle sans nécessiter d’activités intenses.

  • Améliore la santé mentale : favorise la libération d’endorphines, réduit le stress et améliore la concentration.

  • Favorise une longévité active : renforce les os, les muscles et les articulations, contribuant à un vieillissement autonome et actif.

Jeune homme souriant en traversant un passage piéton par une journée ensoleillée, profitant d’une promenade en plein air

Biohacking réaliste, pas extrême

Le biohacking, ce n’est pas réservé aux personnes comme Bryan Johnson, obsédées par l’idée d’inverser leur âge biologique, ni à celles qui dorment dans des chambres hyperbares ou prennent des compléments aux noms imprononçables.

C’est aussi pour toi : qui choisis de marcher après le repas. Ou qui préfères un repas équilibré alors que tu aurais pu le sauter.

Des petits changements. Constamment. De manière durable.

Voilà ce qu’est le vrai biohacking.

Bien marcher, ce n’est pas compter ses pas, c’est intégrer naturellement le mouvement dans sa journée, avec conscience.

Quelques conseils pratiques :

  • Marche dehors dès que possible : la lumière naturelle aide à réguler le rythme circadien et améliore l’humeur.

  • Fais des mini-balades après les repas : 10 minutes après manger favorisent la digestion et stabilisent la glycémie.

  • Varie le rythme : alterner entre marche tranquille et marche rapide active le métabolisme sans routine exigeante.

  • Marche pieds nus quand c’est sans danger : cela renforce la musculature plantaire et améliore la connexion au sol.

L’essentiel n’est pas d’ajouter des pas, mais de réduire la sédentarité

Le biohacking n’a pas besoin d’être compliqué, ni réservé à ceux qui analysent chaque milliseconde de leur journée. Il s’agit d’optimiser ta santé de manière pratique et durable, sans tomber dans l’obsession.

Marcher est l’un de ces biohacks qui ont toujours fonctionné. Pas besoin de technologie pour bien le faire. Il suffit de bouger, chaque jour, avec intention.

La prochaine fois que ta montre affiche 6 500 pas, ne pense pas que tu as échoué. Pense que tu as pris soin de toi, activé ton corps et avancé vers une vie plus saine.

L’essentiel n’est pas d’ajouter des pas, mais de retirer du temps à la sédentarité.

Tu veux en savoir plus sur les habitudes saines sans pression ?

Chez Satislent, nous croyons à un bien-être pratique et durable.

Suis-nous pour découvrir chaque semaine des biohacks simples et réalistes.

FAQs

Que se passe-t-il si je marche 15 000 pas par jour ?

Marcher 15 000 pas par jour n’est pas mauvais si ton corps y est habitué et que tu te sens bien. Cela peut même t’apporter des bienfaits supplémentaires si tu mènes une vie très active ou si tu as un travail physique (serveur, livreur...).

Mais les études montrent que les bienfaits pour la santé se stabilisent autour de 7 000 à 10 000 pas par jour. Au-delà, marcher plus reste bon, mais n’augmente pas proportionnellement ta santé ou ta longévité.

Mieux vaut marcher ou courir ?

Tout dépend de tes objectifs et de ta condition physique :

  • Marcher est plus accessible, sûr et durable sur le long terme. Cela réduit la sédentarité, améliore la circulation et protège les articulations.

  • Courir permet de brûler plus de calories en moins de temps et peut améliorer la capacité cardiovasculaire, mais c’est plus intense et risqué.

Si ton objectif est le bien-être général, la longévité et rester actif sans danger, la marche est un excellent choix.

Si tu cherches performance ou perte de poids rapide, combiner les deux peut être idé

If you're aiming for performance or faster weight loss, combining both activities may be ideal.

Les pas sur tapis de course comptent-ils comme la marche en extérieur ?

Oui et non.

D’un point de vue mécanique, les pas sur tapis comptent pour ton activité physique quotidienne. Les bienfaits musculaires et cardiovasculaires sont similaires, surtout si tu marches à un rythme constant.

Mais marcher en extérieur offre des avantages supplémentaires :

  • Exposition à la lumière naturelle → meilleur sommeil

  • Stimulation cognitive grâce à l’environnement varié

  • Connexion au monde réel → bien-être émotionnel

Si tu ne peux marcher qu’en intérieur, c’est toujours positif. Mais alterner avec des balades en extérieur reste préférable.

Combien de pas doit viser une personne sédentaire au départ ?

Si tu fais moins de 3 000 pas par jour, un bon objectif de départ est d’atteindre 5 000 à 6 000 pas quotidiens pendant les premières semaines.

Une fois l’habitude installée, tu peux progressivement monter à 7 000 ou 8 000 pas si cela te convient.

L’important, c’est la régularité, pas l’obsession du chiffre.

Marcher aide-t-il à perdre du poids ?

Oui, marcher peut t’aider à perdre du poids si tu le combines à une alimentation équilibrée.

C’est un excellent moyen d’augmenter ta dépense énergétique sans fatiguer ton corps. En plus, marcher après les repas aide à stabiliser la glycémie, ce qui rend ton métabolisme plus efficace.

Cela dit, la perte de poids dépend avant tout de l’équilibre entre ce que tu manges et ce que tu dépenses, pas seulement du nombre de pas.

Marcher aide-t-il à mieux dormir ?

Absolument.

Marcher régulièrement, surtout en extérieur avec une exposition à la lumière naturelle, améliore ton rythme circadien et favorise un sommeil réparateur.

De plus, cela réduit le stress et l’anxiété, deux facteurs majeurs qui nuisent à la qualité du sommeil.